Speed 2 est un cas d'école : la suite d'une perle du cinéma d'action qui vire au fiasco artistique et financier. Un budget multiplié par plus de 5, pour des gains plus de 2 fois inférieurs... Le bateau fou prend le relai du bus.
Une pâle copie qui a l'audace d'oublier la star du premier tome et, qui plus est, débute par une scène d'action très médiocre, en appuyant plus facilement sur le côté "comédie" et en osant une intrigue tellement basique qu'elle en devient imbuvable et même ridicule.
En réalité ils n'ont changé que de décor et de bad guy : William n'est tout bonnement que très mal servi par le scénario (il a d'ailleurs les mêmes motivations que son homologue) et le film ne joue que la carte du "film de naufrage", du sous-Die hard de base. On se souviendra pourtant de la scène XXL finale, la seule cascade en paquebot de l'histoire du cinéma : scotchant.
Speed 2 allait par ailleurs se prendre un autre navire, un autre naufrage dans la tronche, quelques mois plus tard.